Aurélia Jaubert

Correspondances est l’aventure collective de neuf artistes: Joan Ayrton, Lou Inglebert, Catherine Jacquet, Aurélia Jaubert, Martin Mc Nulty, Jean-André Orlandi, Alexandra Roussopoulos, Julie Safirstein, Jean de Seynes. Elle a débuté en mars 2000 et a duré un an. Il s’agit d’une multitude de dialogues engagés chaque fois entre deux artistes qui échangent des objets-peintures en respectant les contraintes suivantes: format de 14 x 14 cm, envoi des objets par la poste sans enveloppe. Ce travail constitue un ensemble de 1125 pièces.
 L’ouvrage correspondances a été tiré à 1000 exemplaires. Il présente une sélection des envois (70 exemplaires sous coffret, comprenant un original des « Correspondances », numérotés de 1/1 à 1/70, 920 exemplaires non numérotés et 10 épreuves d’artiste hors-commerce de EA 1/10 à EA 10/10).
Expositions:
-Fondation Carzou, Manosque « Les nuits de la correspondance »,du 26 au 30 septembre 2001
-Galerie Allaire-Aigret, Paris, du 17 janvier au 2 février 2002
-Musée Colette, Saint-Sauveur en Puisaye, mai 2002

Dans le cadre de l’exposition

« L’eau et les rêves »,

je présenterai: « Washing machine », une vidéo de 12 mn.

L’exposition « l’eau et les rêves » regroupe les œuvres d’une soixantaine d’artistes du 3 mai au 30 juin 2007


< lien vers le site l’eau et les rêves

Vernissage de l’exposition le 3 mai à partir de 18h00

Galerie Kamchatka

23 rue Charles V

75004 Paris

métro: Bastille ou Saint-Paul

tél.: +331 42 71 22 59 / +336 76 45 79 30

ouverture les dimanches 20 mai, 3 et 17 juin de 14h à 17h30

La galerie Kamchatka présente Albumines du 8 février au 31 mars 2007:


vernissage le 8 février à partir de 18h

galerie Kamchatka
23, rue Charles V – PARIS 75004
Tél. : 01 42 71 22 59
MARDI – SAMEDI de 14h à 19h30 et sur rendez vous
METRO > ST PAUL, BASTILLE & SULLY MORLAND
info@kamchatka.fr
www.kamchatka.fr

Il est rare que l’on perçoive le bruit de la machine à coudre dans un atelier d’artiste. Or, la visite dans l’atelier parisien d’Aurélia Jaubert offre la découverte, à coté d’un amas de papiers découpés, d’une grande imprimante destinée aux tirages de ses photographies grands formats et de l’antique machine à piquer qui a vu défiler plus d’un ourlet. En initiant, il y a plusieurs années, la série des Rebuts l’artiste n’avait qu’une idée très imprécise d’un résultat formel. Pratique intuitive, délassement en jachère, le mode d’exécution est celui d’une destruction lente et patiente qui consiste à découper en premier lieu tout un pan de sa propre vie, et de son activité, cisaillant quelques unes de ses anciennes toiles, de ses dessins, des plans, des cartons d’invitations, des tests de ses photographies actuelles ou passées et bien d’autres supports pour les assembler en de longues bandes verticales. Leur lecture, qui se rapproche de la pellicule de cinéma, est parcellaire tant le bandeau est volontairement stratifié d’images amoindries, de lettres typographiques tronquées, perforés de trous et enluminés de rajouts de papier calque et de fils cousus. Cette trame qui plagie, en s’en méfiant, ce que l’on nommait au 19e siècle de travail de dames vient plutôt affirmer, au revers de ses grandes photographies qui font l’objet d’expositions, une sorte de surexploitation un peu bohème, poétique et décidée de la matière iconographique et d’un flux d’images à recycler, à digérer, et à reformuler à la manière d’un organisme vivant. Il n’est donc pas étonnant que ces lais d’images invitent à des formes plus englobantes comme ici l’installation où le visiteur peut traverser l’œuvre pour s’y loger à l’intérieur. Cette part de métaphore autour de la confusion, du choix, du flux et du refus, nourrit l’œuvre d’Aurélia Jaubert selon le ferment de bien des pratiques contemporaines de la vidéo à la peinture contemporaine. Ses rebuts, à l’entendre bien, annoncent déjà, par le son du mot, son propos : ce rebus, qui doit être bu à nouveau, est une action nourrissante.

Laurent Boudier, Paris, janvier 2007

création de la marque

D-T-C

Publications
Les Synchrotypes de Etienne Charry, édition des Requins Marteaux-2011
Catalogue « l’eau et les rêves « – 2007
« Rebuts 3  » Laurent Boudier (Télérama)– 2007
Le Nouvel Observateur (Paris-obs) expo « Aurélia Jaubert : Albumines » Galerie Kamchatka du 22 au 28 février
Six#3, printemps 2006, « oscillations » par Balthazar Gibiat
Le Prato- saison 2005-2006, “Expo dans la friche”
l’Humanité (culture) « Au programme Caubère, Vanier et l’oulipo », M.S – 3 octobre 2005
Revue « on », Albumines – janvier 2005
Paris-art.com (publication en ligne), « Beauregard, Levé, Jaubert & Billon », Isaline Bouchet- mars 2004
Télérama – expos, « Albumines » Laurent Boudier – du 31 mars au 6 avril 2004 et du 17 mars au 23 mars 2004
Nova magazine – expos, « Albumine »mars 2004
Catalogue « 48 éme salon d’art contemporain de Montrouge » – mai 2003
Télérama – sortir – exposition, « bulles », laurent boudier – du 7 au 13 juin 2003
92 express-n°141, « C’est jeune et ça crée tout » 48 éme salon de montrouge – mai 2003
Coopération-n°17, l’Arpenteur « neuf peintres s’écrivent » Bertil Galland – avril 2002
Catalogue novembre à Vitry – novembre 2002
Catalogue « correspondances » – janvier 2002
Périphériques n° 39 , « jour de fête à l’espace Vallès, toucher avec les yeux », d-m-b – mai-juin-juillet 2002
Ouest-France, « 9éme courant d’art dans les boxes » – 26 mai 2002
« Irresistible », Hugo Gaspard – juin 2002
Manosque actualité, « Les milles et une expéditions du dialogue » Nadia Ventre – 29 septembre 2001
« Variété de supports à la galerie du Larith », Sylvie Eminet – 3 juin 2001
Le Dauphiné libéré, « Eclats d’émotion » – 31 mars 1997
La Tribune de montélimar, « Cinq mis à nu », « l’Emotionel comme maître » – 3 avril 1997
Catalogue de l’exposition « mis à nu: des artistes de l’art et de la vie » – mars 1997
Catalogue »Clichy art contemporain » – avril 1997
Catalogues Drouot – art moderne et contemporain – 3 février 1996 – 24 mars 1996
La Tribune de Montélimar, « les peintures d’Aurélia Jaubert » – 6 juin 1995
Le Dauphiné libéré, « Aurélia Jaubert à la galerie mis à nu » – 13 juin 1995
Catalogue « Grands et jeunes d’aujourd’hui » – novembre 1994
Le Comtadin, « Deux dames au dépôt », i.s – 29 septembre 1994
Le Provençal n°17526, juillet 1993
Catalogue « De fil en peinture », Institut du Monde Arabe – octobre 1989

Lors d’un voyage en Grèce en février 2005, Aurélia Jaubert et Alexandra Roussopoulos

réalisent un projet artistique autour de la carte postale:

Paris-Spetses

Un voyage en cartes postales

Un projet de Aurélia Jaubert et Alexandra Roussopoulos.

La carte postale est le point de départ de ce nouveau projet.

Elle nous a servi de trame et de témoignage d’un voyage réalisé en février 2005.

Les cartes postales choisies lors de ce séjour ont été repeintes et associées entre elles. Il en résulte des images ambiguës évoquant aussi bien la gravure ancienne aquarellée que le photomontage.

En transformant ces représentations idéalisées, banalisées et aseptisées d’un pays touristique, nous nous sommes réapproprié ces images collectives véhiculées par ce support familier.

Nous avons réalisé plusieurs projets collectifs artistiques ensemble dont: Correspondances en 2001 et Récidive en 2004.

gouache sur cartes postales – 2005 
dimensions variables

Paris-Spetses

par Nicolas Hossard, sociologue, auteur de :

Recto-Verso. Les faces cachées de la carte postale, Paris, Arcadia, 2005

Une carte postale est toujours la version sublimée d’un lieu. Ne dit-on d’ailleurs pas d’une « belle » photo qu’elle « fait carte postale » ? Ce type d’images aseptisées – je pense surtout aux photographies de paysages, cartes postales de vacances de premier rang – représente un univers idéalisé : jamais de haine, de guerre, de froid, de faim, de misère ne viennent troubler la quiétude des lieux. Toujours du beau temps, un lieu supposé « paradisiaque ». L’usine au bout de la plage n’apparaîtra que peu sur ce support. Il en va de même pour les cartes postales qui ont des individus comme sujets : le pêcheur breton, par exemple, sera conforme à nos imageries mentales – façonnées notamment par les cartes postales et toutes nos consommations d’images – : barbu, trapu, bourru… Dans la galerie de personnages de cartes postales, on rencontre aussi les cartes dites « coquines », celles que l’on n’envoie – si tant est qu’on en envoie… – pas à n’importe qui. Ces corps dénudés, dans des positions suggestives, témoignent néanmoins d’une liberté des plus totales : les vacances ont forcément un goût de liberté.

En fait, les cartes postales photographiques véhiculent des clichés. Elles sont conformes à ce que notre regard sur l’ailleurs s’attendra à voir. Ceci est notamment flagrant dans les représentations de la Grèce : la mer et les îles, les maisons blanches, les temples et les statues de pierre, une nourriture saine, etc. Cette conformité à nos attentes est telle que nous ne savons plus vraiment si ce sont les cartes postales qui façonnent – du moins qui contribuent (avec la publicité ou les catalogues d’agences de voyage) à façonner – notre imagerie mentale sur ce pays, ou si ce fantasme collectif oblige ce type d’images. Un tel constat est d’autant plus légitimé par le fait que les cartes postales sont elles aussi soumises à des modes, auxquelles nous sommes tour à tour victimes et créateurs.

Pourquoi ces images lisses ? C’est que, bien souvent, la carte postale est la représentation de nos vacances, chèrement payées, longtemps attendues, et nos destinataires doivent le savoir. C’est aussi parce qu’une carte postale est, en son verso également, toujours porteuse de bonnes nouvelles. Ce n’est pas par ce biais que nous choisirons d’annoncer un décès ni même une maladie. Et quand bien même le mauvais temps viendrait gâcher les vacances, on le taira bien volontiers, couvert notamment par le ciel bleu de l’image choisie. La carte postale reste un mode particulier de communication, forte de ses deux faces distinctes mais interdépendantes l’une de l’autre : l’une raconte ce que l’autre voit et inversement. Il serait troublant pour le destinataire de recevoir une carte dont le texte relaterait un séjour à Londres tandis que l’image représenterait l’Acropole…

Objet du quotidien, la carte postale est partout. C’est elle qui dispose d’ailleurs du plus grand nombre de points de vente dans le monde ; son image peuple souvent nos espaces domestiques et professionnels, aimantée sur un réfrigérateur ou épinglée sur un mur de secrétariat, en attendant d’autres images qui, au gré des saisons, viendront les suppléer et les condamner à la boîte à chaussures dans laquelle on les conserve.

La démarche d’Aurélia Jaubert et d’Alexandra Roussopoulos permet, à mon sens, de réinterroger cette sublimation des lieux et des sujets par le travail de la peinture sur une photographie déjà existante, bien cadrée, bien propre sur elle. Mais davantage que par l’action de la peinture, cette réinterprétation d’images collectives remet en question ces clichés qui voyagent entre expéditeurs et destinataires, puis entre destinataires et spectateurs. Assemblées, les images retravaillées nous font nous interroger sur le sens de ces clichés balnéaires que nous étions pourtant habitués à voir, sans plus regarder. Mises ensemble, ces cartes postales revisitées réenchantent de supposés paradis. La confrontation de ces univers distincts mais pourtant bien présents sur les mêmes tourniquets jette le trouble. Une association improbable ailleurs que dans l’art, un peu à la manière d’un Michel Foucault qui s’étonnerait et s’émerveillerait de la présence – que seuls les mots peuvent réunir – d’un palmier sur un iceberg.

2 expositions :

Galerie Victor Sfez

Du 11 au 17 Mai 2006

du lundi au dimanche

de 11h30 à 18h30

vernissage le 11 mai de 18h à 22h

5 rue Jean Mermoz

75008 Paris

Métro: Franklin Roosevelt ou St Philippe du Roule

tel: 01 45 62 54 27

cell: 06 80 14 15 89

carloti@wanadoo.fr

Fondation Hellénique

du 19 mai au 10 juillet 2006

du lundi au vendredi de 10h30 à 20h30

samedi et dimanche de 16h à 20h

vernissage le 19 Mai à 20h

Cité Internationale Universitaire de Paris

47 b bd Jourdan

75014 Paris

Métro: Cité Universitaire

01 58 10 21 00 / 22 20 / 22 30

fondation.hellenique.adm@wanadoo.fr

Albumines

Installation, Palais de Tokyo

Exposition à « La plus petite galerie du monde… », Roubaix

exposition galerie Kamchatka, Paris

Tirage jet d’encre contrecollé sur carton sous verre.
5 exemplaires chaque

Albumine#10 (138×98,5cm)

Albumine#8 (87,5x168cm)

Albumine#6 (124x105cm)

Albumine#7 (160×85,5cm)

Albumine#4 (100×136,5cm)



Albumine#2 (110x96cm)

Albumines 2003

Aux formes aléatoires de la nature et de la vie quotidienne:
reflets, bulles, déchets, débris divers, tessons, éclats, sur lesquels s’axe mon
travail depuis quelques années, viennent s’ajouter cette fois l’exploration
de ces reliefs bizarres que produisent les œufs lorsqu’ils éclatent dans l’eau de cuisson et laissent fuir leur albumine.
Les images présentées ici ont été obtenues à partir de blanc d’œuf poché.
Elles se présentent en une série de plusieurs photographies de grand format.

S’échappant en filaments liquides et translucides qui deviennent brusquement
solides et opaques, le blanc d’œuf se matérialise sous des formes très variées et souvent étranges.
Ces formes ensuite repeintes à l’aide d’encres de couleur, constituent encore là, une sorte de famille biologique ou botanique et sont comme autant de petits personnages aux particularités distinctes.
Les couleurs accentuent les effets de texture et de transparence de ces objets, sculptures “naturelles” qui rappellent les concrétions des cavernes, certains champignons
ou rhizomes, les germinations de graines, les cultures de cellules biologiques, les organes internes des animaux….
Le tirage photographique grand format intervient alors comme la source d’une dernière transformation, celle du rapport d’échelle.
Les zones de flou ou de netteté découlant de la profondeur de champ photographique
ajoutent encore à l’étrangeté de ces images qui peuvent aussi être lues comme une sorte de réflexion sur la métamorphose, l’incarnation, la forme et le résidu…

Partenaire de l’événement de Marie-Pierre Germain à la villa Elisabeth, la Galerie Sponte présente les cartes imaginaires « Nlles Hyperborées continentales » en Corse à Erbalunga dans le cadre de l’exposition : « Prima U Mare »
« Stephan Le Gallais (plongeur photographe) détourne nos piscines pour en faire un espace d’art et de partage de sa passion pour les fonds marins. Aurélia Jaubert (plasticienne) propose des cartes imaginaires sur fond de résidus marins pixelisés. Tandis que Sabatina Leccia (designer) témoigne du contraste imposé entre beauté et détérioration de notre environnement. Et Marie-Pierre Germain (sculpteur) modélise le corail en résine multiple colorée… Un beau moment d’art contemporain à Erbalunga. »

Stephan Le Gallais

                                                                   

Sabatina Leccia

                                                                       

Sabatina Leccia

                                                         

Marie-Pierre Germain

                                                                         

Aurélia Jaubert

                                                                     

2011 :
« Sonovise project »: Maison des Sciences de l’Homme, plate forme Arts Sciences et Technologie.
2012 :
Sonic weekend #8 en Anjou, White Label Music.
2014 : Galerie Kamila Régent/Chambre avec vue, Saignon
2016 : Bourse SCAM « Brouillon d’un rêve d’art numérique ».